Qui entre dans vos locaux ? À quelle heure ? Avec quelle autorisation ? Ces questions sont au cœur de la gestion de la sécurité de toute entreprise moderne. Que vous dirigiez une PME à Nantes, un entrepôt logistique à Carquefou, des bureaux à Orvault ou une usine à Saint-Herblain, le contrôle d’accès protège vos actifs, vos données, vos salariés et assure la conformité réglementaire. Face à la diversité des technologies disponibles – badges RFID, biométrie, interphones connectés, applications smartphones – comment choisir le système adapté à vos besoins et votre budget ? Ce guide exhaustif vous éclaire sur toutes les solutions, leurs avantages, leurs coûts et leur mise en œuvre.

Pourquoi un système de contrôle d’accès ?

Enjeux de sécurité

Un accès non contrôlé expose votre entreprise à de multiples risques :

Vol et malveillance : selon le ministère de l’Intérieur, 40% des cambriolages d’entreprises sont facilités par l’absence de contrôle d’entrée. Un individu mal intentionné pénétrant librement peut dérober du matériel informatique (ordinateurs portables valant 800€ à 2 000€ pièce), des stocks, des prototypes ou des données confidentielles.

Espionnage industriel : dans les secteurs concurrentiels (high-tech, R&D, industries innovantes), des concurrents peu scrupuleux peuvent envoyer des personnes collecter des informations stratégiques. Un système d’accès traçable dissuade et détecte ces intrusions.

Accidents du travail : les visiteurs non accompagnés circulant dans des zones dangereuses (ateliers, entrepôts avec chariots élévateurs, laboratoires) s’exposent à des accidents graves engageant la responsabilité de l’employeur. Le contrôle d’accès canalise les flux vers les zones autorisées.

Vandalisme et dégradations : un accès libre facilite les actes de vandalisme (tags, destruction de matériel) coûtant en moyenne 3 000€ à 15 000€ par incident (réparations + perte d’exploitation).

Atteinte à l’image : une entreprise victime d’intrusions répétées ou d’incidents sécuritaires souffre d’une dégradation de son image auprès des clients, partenaires et investisseurs.

Enjeux réglementaires

Le Code du travail impose à l’employeur une obligation de sécurité de résultat (article L.4121-1). Concrètement, vous devez prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé physique et mentale des salariés, incluant la prévention des agressions et intrusions.

En cas d’accident impliquant un visiteur non autorisé ou un salarié agressé par un intrus, votre responsabilité civile et pénale peut être engagée si vous n’avez pas mis en place de dispositif de contrôle proportionné aux risques. Les tribunaux examinent systématiquement les mesures préventives déployées.

Pour les entreprises manipulant des données sensibles (RGPD), les sites SEVESO (produits dangereux) ou les établissements de santé, des réglementations spécifiques imposent des niveaux de contrôle d’accès très stricts, avec traçabilité obligatoire et sanctions lourdes en cas de manquement.

Enjeux opérationnels

Au-delà de la sécurité, le contrôle d’accès apporte des bénéfices organisationnels :

Gestion des horaires : les systèmes d’accès enregistrent les heures d’entrée/sortie des salariés, facilitant le calcul des temps de travail, la détection des retards chroniques ou des heures supplémentaires non déclarées. Synchronisable avec votre logiciel de paie.

Traçabilité : en cas d’incident (vol, dégradation, accident), l’historique des accès permet d’identifier rapidement qui était présent. Cette traçabilité est parfois exigée par les assureurs pour valider une déclaration de sinistre.

Optimisation des locaux : les statistiques d’occupation (combien de personnes présentes par zone et par tranche horaire) aident à dimensionner les espaces, ajuster les plannings de ménage, optimiser la climatisation/chauffage.

Gestion des visiteurs : enregistrement automatique des visiteurs (nom, entreprise, heure d’arrivée, personne visitée), remise de badges temporaires, alerte automatique du collaborateur attendant le visiteur. Professionnalise l’accueil et renforce la sécurité.

Réduction des coûts : suppression des clés physiques (perte, duplication non autorisée, serrures à changer régulièrement), réduction du personnel d’accueil (ouverture à distance, automatismes), diminution des primes d’assurance (sites mieux sécurisés).

Technologies de contrôle d’accès : panorama complet

Badges RFID et cartes magnétiques

La technologie RFID (Radio Frequency IDentification) domine le marché du contrôle d’accès professionnel grâce à son excellent rapport performance/prix.

Fonctionnement

Un badge RFID contient une puce électronique et une antenne communiquant par ondes radio avec un lecteur. Deux familles coexistent :

Badges passifs (basse fréquence 125 kHz ou haute fréquence 13,56 MHz) : sans pile, alimentés par le champ magnétique du lecteur. Distance de lecture : 5 à 15 cm. Durée de vie illimitée. Les plus répandus en entreprise. Prix : 2€ à 8€ l’unité.

Badges actifs (ultra-haute fréquence 860-960 MHz) : avec pile, portée jusqu’à 10m permettant l’ouverture mains libres (approche en véhicule déclenchant l’ouverture du portail). Durée de vie pile : 3-5 ans. Prix : 15€ à 40€ l’unité.

Les cartes magnétiques (bande noire au dos) fonctionnent par lecture de contact (glissement dans le lecteur). Technologie plus ancienne, progressivement remplacée par la RFID plus pratique et fiable. Prix : 1€ à 3€ l’unité.

Avantages

Simplicité d’usage : approcher ou passer le badge, la porte s’ouvre. Formation en 30 secondes, accessible à tous.

Gestion centralisée : création/suppression de badges depuis un logiciel, modification instantanée des droits d’accès (zones autorisées, plages horaires). Un salarié changeant de service reçoit de nouveaux droits en 2 clics.

Traçabilité complète : chaque passage est horodaté et enregistré. Consultez l’historique sur 12 mois pour audits, enquêtes ou statistiques.

Évolutivité : ajout facile de nouveaux lecteurs, extension à de multiples sites, intégration avec d’autres systèmes (vidéo, alarme, ascenseurs).

Coût maîtrisé : badges peu coûteux (2€-8€), lecteurs abordables (150€-500€), maintenance réduite.

Désactivation instantanée : badge perdu ou salarié quittant l’entreprise ? Désactivation immédiate dans le système, rendant le badge inutilisable. Aucune serrure à changer contrairement aux clés physiques.

Limites

Perte et prêt : un badge peut être perdu, oublié ou prêté à une personne non autorisée. Cependant, la traçabilité révèle rapidement ces anomalies (badge utilisé à des horaires inhabituels, plusieurs passages en quelques secondes).

Clonage : les badges basse sécurité (125 kHz non cryptés) sont clonables avec des appareils accessibles sur internet (100€-300€). Privilégiez les badges haute sécurité cryptés (DESFire EV2, MIFARE Plus) incopiables sans connaître la clé de cryptage.

Coûts

Système complet pour PME (20 salariés, 3 portes) :

  • Centrale de contrôle d’accès : 800€
  • 3 lecteurs RFID extérieurs : 3 x 250€ = 750€
  • 3 gâches électriques : 3 x 150€ = 450€
  • Logiciel de gestion : 400€
  • 25 badges (salariés + visiteurs) : 25 x 5€ = 125€
  • Installation et paramétrage : 1 200€
  • TOTAL : 3 725€ TTC

Biométrie : l’identification infaillible

La biométrie identifie une personne par ses caractéristiques physiques ou comportementales uniques : empreinte digitale, iris, visage, voix, frappe au clavier. Impossible de prêter, perdre ou oublier son empreinte digitale.

Empreinte digitale

La technologie la plus répandue en biométrie d’accès. Le lecteur scanne les crêtes et vallées de votre doigt, extrait des points caractéristiques (minuties), crée un template numérique unique stocké dans une base de données chiffrée.

Avantages : fiabilité excellente (taux de faux rejet <1%, taux de fausse acceptation <0,001%), rapidité (identification en 0,5-1 seconde), hygièn e correcte (modèles sans contact par balayage 3D).

Limites : peut échouer avec des doigts très abîmés (travaux manuels, chimie), sales ou mouillés. Résistance psychologique de certains salariés percevant la biométrie comme intrusive.

Coûts : lecteur d’empreinte 300€ à 1 200€ selon qualité (capteur optique ou capacitif, résolution, certifications), logiciel 500€ à 2 000€.

Reconnaissance faciale

Caméra haute définition capturant le visage, analysant les distances entre les points clés (yeux, nez, bouche), créant une signature numérique unique.

Avantages : sans contact (hygiène maximale), rapide, discret, fonctionne même avec changements d’apparence mineurs (barbe, lunettes).

Limites : sensibilité à l’éclairage (nécessite un éclairage infrarouge pour fonctionner en extérieur de nuit), coût élevé, réticences RGPD (données biométriques sensibles nécessitant consentement explicite).

Coûts : terminal reconnaissance faciale 1 500€ à 5 000€, logiciel IA 2 000€ à 8 000€.

Reconnaissance d’iris

Scan de l’iris (partie colorée de l’œil) dont les motifs sont uniques et inchangeables tout au long de la vie.

Avantages : précision absolue (taux d’erreur quasi-nul), aucun contact, impossible à usurper.

Limites : coût prohibitif, nécessite une courte phase de positionnement face au lecteur (moins fluide que le badge), acceptabilité sociale limitée (big brother).

Coûts : lecteur d’iris 3 000€ à 10 000€. Réservé aux sites ultra-sensibles (banques, data centers, laboratoires).

Biométrie + badge (authentification double)

Pour les zones critiques, combinez badge ET biométrie : le badge identifie l’utilisateur, l’empreinte digitale confirme qu’il est bien le porteur légitime. Sécurité maximale.

Coût : lecteur biométrique + RFID 600€ à 2 000€.

Codes et digicodes

Le digicode reste une solution simple et économique pour contrôler l’accès à des zones peu sensibles ou compléter d’autres dispositifs.

Digicode filaire classique

Clavier monté à côté de la porte, saisi d’un code à 4-8 chiffres, déverrouillage si le code est correct. Alimenté en 12V depuis le système d’accès.

Avantages : très économique (50€ à 200€), installation simple, aucun badge à gérer.

Limites : code unique partagé par tous (pas de traçabilité individuelle), risque de diffusion du code (collègues, prestataires), nécessité de changer régulièrement le code (tous les 3-6 mois).

Usage recommandé : accès secondaires, zones techniques, complémentaire à un autre système (badge + digicode pour zones sensibles).

Digicode intelligent multi-codes

Modèles avancés gérant jusqu’à 500 codes différents, chacun assigné à une personne ou un groupe, avec plages horaires d’activation, historique des utilisations.

Avantages : traçabilité individuelle, gestion fine des droits, désactivation instantanée d’un code, coût inférieur à la RFID (pas de badges à acheter).

Limites : mémorisation d’un code par utilisateur (contraignant si changements fréquents), observation possible du code tapé (discrétion moindre).

Coûts : digicode intelligent 300€ à 800€, logiciel de gestion 200€ à 600€.

Interphones et visiophones

Gérer les visiteurs sans mobiliser en permanence une personne à l’accueil améliore la productivité et la sécurité.

Interphone audio classique

Platine de rue avec bouton d’appel, micro, haut-parleur. Combiné intérieur chez le réceptionnaire permettant le dialogue et le déverrouillage à distance.

Avantages : simplicité, coût réduit (150€ à 400€ posé), fiabilité.

Limites : identification uniquement vocale (moins sûre), pas de traçabilité automatique.

Usage : petites structures (artisans, TPE, cabinets libéraux) avec peu de visiteurs.

Visiophone avec écran

Platine rue équipée d’une caméra grand-angle, écran couleur 7-10 pouces à l’intérieur affichant le visiteur.

Avantages : identification visuelle sûre (visage du visiteur, plaque d’immatriculation si véhicule visible), enregistrement des appels (photo + horodatage), fonction mémoire.

Limites : câblage plus complexe (vidéo + audio + alimentation), coût supérieur.

Coûts : visiophone 400€ à 1 000€, installation 200€ à 500€.

Interphone connecté IP

Interphone sur réseau informatique (IP/Wi-Fi), pilotable depuis smartphone, tablette ou PC. Le visiteur appelle, vous recevez une notification push avec image en direct, vous dialoguez et déverrouillez depuis n’importe où.

Avantages : flexibilité maximale (répondre même hors site), transfert d’appel (le comptable absent transfère vers le directeur), intégration avec systèmes de visioconférence (Teams, Zoom), enregistrement cloud.

Limites : dépendance au réseau (panne Internet = interphone inopérant), cybersécurité à gérer (chiffrement, mots de passe robustes).

Coûts : interphone IP 800€ à 2 500€, abonnement cloud 10€ à 30€/mois.

Intégration contrôle d’accès + interphone

Les systèmes modernes combinent interphone + contrôle d’accès : le visiteur appuie sur le bouton, l’accueil voit le visiteur, dialogue, puis lui attribue un badge visiteur temporaire valable 2h ou la journée. Le visiteur badge à chaque passage et est automatiquement tracé.

Architectures de systèmes : du simple au complexe

Architecture autonome (1 à 3 portes)

Pour les petites structures, privilégiez un système autonome : chaque lecteur intègre sa propre intelligence, stocke les badges autorisés (200 à 2 000 badges selon modèles), fonctionne indépendamment.

Configuration type : lecteur autonome sur porte d’entrée principale + lecteur autonome sur porte arrière. Programmation via clavier du lecteur ou petit logiciel USB. Idéal jusqu’à 15-20 utilisateurs.

Avantages : simplicité, coût minimal (500€ à 1 500€ pour 2 portes), aucun serveur nécessaire.

Limites : gestion décentralisée (modifier un badge nécessite de programmer chaque lecteur séparément), historique limité (1 000 à 10 000 événements), pas de reporting avancé.

Architecture centralisée (4 à 50 portes)

Dès que le nombre de portes dépasse 3-4, passez à une architecture centralisée : une centrale de contrôle d’accès relie tous les lecteurs, stocke tous les badges, tous les événements, pilotée par un logiciel de supervision.

Configuration type : centrale 8-16 portes installée en local technique, lecteurs RFID câblés vers la centrale (RS485 ou Wiegand), PC avec logiciel de gestion (bureau accueil ou direction).

Avantages : gestion unifiée (créer un badge donne accès à toutes les zones autorisées instantanément), historique centralisé illimité (années d’événements), reporting complet, interconnexion avec vidéo/alarme.

Limites : câblage (coût installation proportionnel aux distances), dépendance à la centrale (panne = tous les lecteurs inopérants sauf si mode dégradé prévu).

Coûts : centrale 8 portes 1 500€ à 4 000€, lecteurs 200€ à 500€ pièce, installation 100€ à 200€/porte selon distances.

Architecture réseau IP (50+ portes, multi-sites)

Les grandes entreprises et les organisations multi-sites adoptent une architecture IP : chaque lecteur ou contrôleur de porte se connecte au réseau informatique (Ethernet/Wi-Fi), dialogue avec un serveur central via protocoles TCP/IP.

Configuration type : serveur de contrôle d’accès (physique ou virtuel), contrôleurs de porte IP (pilotant 2 à 8 lecteurs chacun) répartis dans tous les bâtiments, connectés au réseau, logiciel de supervision accessible via navigateur web depuis n’importe quel poste autorisé.

Avantages : évolutivité infinie (ajout de lecteurs sans limite), gestion multi-sites (pilotage depuis le siège de tous les établissements), intégration avancée (ERP, RH, video management, BMS), disponibilité haute (redondance serveurs).

Limites : complexité (compétences IT nécessaires), dépendance au réseau (coupure réseau = fonctionnement dégradé), cybersécurité critique (segmentation réseau, pare-feux, chiffrement obligatoires).

Coûts : serveur logiciel 5 000€ à 30 000€ selon licences, contrôleurs IP 600€ à 1 500€ pièce, intégration 10 000€ à 100 000€ selon ampleur.

Architecture cloud SaaS

Modèle Software as a Service : aucun serveur local, tout fonctionne dans le cloud du fournisseur. Vous payez un abonnement mensuel par porte ou par utilisateur.

Configuration type : contrôleurs de porte connectés à Internet (4G ou Ethernet), application web/mobile pour la gestion.

Avantages : zéro maintenance IT (mises à jour automatiques), accessibilité universelle (gérez depuis votre smartphone en vacances), évolutivité instantanée (ajout de portes en quelques clics), pas de capex (dépense d’investissement), seulement opex (dépense de fonctionnement).

Limites : dépendance Internet totale (coupure = risque de blocage), souveraineté des données (stockage chez le fournisseur, parfois hors UE), coût récurrent (peut dépasser le coût d’un système traditionnel sur 7-10 ans).

Coûts : contrôleur cloud 400€ à 800€, abonnement 15€ à 40€/mois par porte selon fournisseur et options.

Fonctionnalités avancées et intégrations

Gestion des horaires et zones

Les systèmes professionnels offrent une gestion fine des autorisations :

Plages horaires : chaque utilisateur accède uniquement aux horaires définis. Les salariés d’équipe matin (6h-14h) ne peuvent entrer avant 5h30 ni après 14h30. Les commerciaux accèdent H24. Les intérimaires uniquement en semaine 8h-18h.

Zones géographiques : définissez des zones (bâtiment A, atelier production, bureaux administratifs, salle serveurs, parking) et attribuez des droits par zone. Un salarié de production accède à l’atelier mais pas aux bureaux financiers.

Règles anti-passback : empêche qu’un badge sorte puis entre immédiatement sans être physiquement passé par l’extérieur (détection de prêt de badge). Exige que chaque entrée soit précédée d’une sortie valide.

Comptage de présences : limite le nombre de personnes simultanément présentes dans une zone (salle blanche, local ATEX, espace confiné). Lorsque le quota est atteint, les badges suivants sont refusés jusqu’à ce qu’une personne sorte.

Gestion des visiteurs

Module dédié pour professionnaliser l’accueil des visiteurs :

Pré-enregistrement : votre collaborateur attendant un visiteur le pré-enregistre dans le système (nom, société, heure d’arrivée prévue, durée de la visite). À l’arrivée, l’accueil retrouve immédiatement le visiteur, imprime un badge temporaire, alerte automatiquement le collaborateur.

Badges temporaires : créés pour la durée de la visite (2h, journée, semaine), désactivés automatiquement à l’échéance. Impossibilité de réutiliser un vieux badge visiteur.

Registre de sécurité : liste en temps réel de toutes les personnes présentes sur site (salariés + visiteurs). En cas d’évacuation d’urgence (incendie, alerte), vérifiez instantanément que tout le monde est sorti. Exigé par les commissions de sécurité pour ERP.

Charte visiteurs : à l’édition du badge, impression automatique d’une charte de sécurité que le visiteur signe (port des EPI obligatoire, interdiction de photographier, zones autorisées). Traçabilité juridique.

Intégration vidéosurveillance

Coupler contrôle d’accès + vidéo démultiplie l’efficacité :

Levée de doute visuelle : en cas de badge refusé ou d’alarme anti-passback, la caméra correspondante affiche automatiquement les images en direct. L’agent de sécurité voit immédiatement la situation.

Enregistrement déclenché : chaque passage badge déclenche l’enregistrement de la caméra associée pendant 30 secondes. En cas de litige (« je ne suis pas entré ce jour-là »), les images prouvent la réalité.

Recherche corrélée : « montrez-moi toutes les images des personnes ayant badgé à la porte arrière entre 22h et 6h le mois dernier ». Analyse rapide au lieu de visionner des dizaines d’heures de vidéo.

Intégration alarme intrusion

Lors de l’activation de l’alarme (fermeture du site), le système de contrôle d’accès passe en mode restreint : seuls les badges des responsables et gardiens restent actifs, tout autre badge déclenche une alerte. À la désactivation de l’alarme (ouverture du site), les badges salariés redeviennent actifs.

Sécurité renforcée : un cambrioleur ayant volé un badge salarié ne pourra entrer la nuit (alarme active, badge désactivé). Inversement, un salarié entrant la nuit par mégarde désactivera automatiquement l’alarme avec son badge (évite les fausses alarmes).

Intégration RH et paie

Synchronisation bidirectionnelle entre le système d’accès et le SIRH (Système d’Information des Ressources Humaines) :

Arrivée d’un nouveau salarié : création automatique de son badge dès validation RH, avec droits d’accès correspondant à sa fonction.

Départ d’un salarié : désactivation automatique du badge à la date de fin de contrat, évitant les oublis.

Gestion du temps de travail : export des heures d’entrée/sortie vers le logiciel de paie, calcul automatique des heures travaillées, détection des anomalies (oubli de badge, horaires atypiques).

Module de badgeuse : fonctionnalité dédiée permettant aux salariés de badger matin, midi, soir, avec affichage de leurs soldes de temps, demandes de congés, etc. Remplace les pointeuses traditionnelles.

Réglementation et conformité RGPD

Protection des données personnelles

Un système de contrôle d’accès traite des données à caractère personnel (nom, prénom, numéro de badge, horaires d’entrée/sortie, image faciale si biométrie), soumises au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).

Obligations de l’employeur :

Finalité légitime : vous ne pouvez collecter ces données que pour des finalités précises et légitimes (sécurité des locaux, gestion du temps de travail, sûreté des personnes). Interdiction de les utiliser à d’autres fins (surveillance abusive, contrôle des allées et venues privées).

Minimisation des données : ne collectez que les données strictement nécessaires. Si la sécurité est assurée avec des badges, n’ajoutez pas de biométrie faciale sans justification proportionnée.

Information des personnes : tous les utilisateurs (salariés, visiteurs) doivent être informés de la collecte de données, des finalités, de la durée de conservation, de leurs droits (accès, rectification, effacement). Affichez une note d’information claire à proximité des lecteurs.

Durée de conservation limitée : les logs d’accès ne peuvent être conservés indéfiniment. Durée recommandée : 3 mois pour usage sécurité courante, 12 mois si enquêtes fréquentes, au-delà uniquement si obligation légale (comptabilité : 10 ans).

Sécurité des données : chiffrement des communications, sécurisation des bases de données (mots de passe robustes, accès restreints), sauvegardes régulières, protection contre les cyberattaques.

Droits des personnes : chaque personne peut demander l’accès à ses données (historique de ses badgeages), leur rectification (si erreur), leur effacement (après son départ). Prévoyez une procédure pour traiter ces demandes dans le délai légal (1 mois).

Biométrie : exigences renforcées

Les données biométriques (empreintes, visage, iris) sont des données sensibles bénéficiant d’une protection particulière. Leur traitement n’est autorisé que sous conditions strictes :

Consentement explicite : chaque salarié doit consentir par écrit et librement (sans contrainte) à l’utilisation de sa biométrie. Consentement révocable à tout moment.

Justification de nécessité : vous devez prouver que la biométrie est indispensable au regard des risques (site SEVESO, laboratoire ultra-sensible, protection de secrets industriels critiques). Si des badges suffisent, la biométrie sera refusée.

Étude d’impact RGPD : obligatoire avant déploiement. Document analysant les risques pour les droits des personnes, les mesures de sécurité, les alternatives envisagées. Consultation du délégué à la protection des données (DPO) et parfois de la CNIL.

Information renforcée : les personnes doivent être informées avec une transparence totale (algorithmes utilisés, stockage des données, qui y accède, possibilité d’alternative si refus).

Consultation des représentants du personnel

L’installation d’un système de contrôle d’accès ayant un impact sur les conditions de travail, vous devez consulter le Comité Social et Économique (CSE) avant déploiement (article L.2312-38 du Code du travail).

Présentez au CSE :

  • Finalités du système
  • Technologies envisagées
  • Données collectées et conservées
  • Impacts sur les salariés
  • Mesures de sécurité

Le CSE émet un avis (favorable, réserves, défavorable) que vous devez prendre en compte sans être lié. En cas d’avis défavorable, dialoguez pour ajuster le projet. Si un blocage persiste, vous pouvez déployer malgré l’avis mais cela créera un climat social tendu.

Déclaration CNIL

Depuis le RGPD (2018), la déclaration préalable à la CNIL n’est plus obligatoire pour les systèmes de contrôle d’accès classiques (badges, digicodes). Vous devez toutefois tenir un registre des traitements documentant toutes vos opérations de traitement de données.

Exception biométrie : les systèmes biométriques nécessitent parfois une analyse d’impact et, dans les cas les plus sensibles, une consultation de la CNIL avant déploiement.

Choisir le bon système pour votre entreprise

Critères de sélection

Taille de l’entreprise et nombre d’accès :

  • TPE/Artisan (1-10 salariés, 1-2 portes) : système autonome RFID (1 500€-3 000€)
  • PME (10-50 salariés, 3-10 portes) : système centralisé RFID (5 000€-15 000€)
  • ETI (50-500 salariés, 10-50 portes) : système réseau IP + gestion avancée (20 000€-80 000€)
  • Grand groupe (>500 salariés, multi-sites) : solution cloud ou serveur central (100 000€-500 000€)

Niveau de sécurité requis :

  • Basique (bureaux tertiaires) : badges RFID suffisent
  • Moyen (ateliers, stocks) : badges + vidéo + alarme
  • Élevé (R&D, pharmacie, banque) : badges haute sécurité + biométrie + double authentification

Secteur d’activité :

  • Industrie : robustesse (IP65), intégration machines, gestion équipes
  • Tertiaire : design, ergonomie, mobilité (badges smartphones)
  • Santé : hygiène (sans contact), conformité HAS, zones stériles
  • Commerce : flux visiteurs importants, intégration caisse/ERP

Intégrations nécessaires :

  • Vidéosurveillance : privilégiez les marques compatibles (Axis, Hikvision, Dahua)
  • RH/Paie : vérifiez les connecteurs disponibles vers votre SIRH
  • Ascenseurs : contrôle d’accès étages (badge détermine étages accessibles)
  • BMS (Building Management System) : pilotage éclairage, chauffage, ventilation selon présences

Marques et fournisseurs reconnus

Systèmes autonomes et PME :

  • Came : solutions résidentielles et tertiaires, rapport qualité/prix
  • BFT : robustesse industrielle, motorisations intégrées
  • Paxton : britannique, ergonomie, cloud
  • Aiphone : interphones de qualité, intégration facile

Systèmes centralisés et ETI :

  • Salto : leader européen, technologie sans fil révolutionnaire
  • ASSA ABLOY : groupe mondial, large gamme professionnelle
  • Honeywell : intégration sûreté globale (accès + alarme + vidéo)
  • Siemens : solutions bâtiment intelligent, BMS

Systèmes entreprise et cloud :

  • Genetec : canadien, plateforme unifiée sécurité physique
  • Lenel (Carrier) : solutions grande échelle, secteur industriel
  • Brivo : pionnier du cloud, SaaS pur
  • Openpath : contrôle d’accès mobile (smartphone = badge)

Clôtures de l’Atlantique travaille avec ces marques selon vos besoins et recommande les solutions adaptées à votre contexte.

Mise en œuvre : étapes et bonnes pratiques

Phase 1 : Audit et cahier des charges

Audit sécuritaire : identifiez les accès à contrôler (portes, portails, tourniquets), les flux (nombre de passages/jour), les zones sensibles, les vulnérabilités actuelles.

Recensement des utilisateurs : combien de salariés permanents ? D’intérimaires ? De visiteurs quotidiens ? De prestataires réguliers ? Chaque population a des besoins spécifiques.

Contraintes : bâtiment historique (pas de câblage apparent), site ATEX (équipements antidéflagrants), multi-sites (réseau informatique dédié), budget contraint.

Cahier des charges : formalisez vos besoins (fonctionnels, techniques, budgétaires) et consultez 2-3 prestataires spécialisés comme Clôtures de l’Atlantique pour obtenir des propositions comparables.

Phase 2 : Choix et commande

Comparez les offres sur plusieurs critères :

Prix global : fournitures + installation + formation + garantie + maintenance. Méfiez-vous des prix anormalement bas cachant des prestations manquantes.

Fonctionnalités : le système propose-t-il toutes les fonctions souhaitées (gestion visiteurs, reporting, intégrations) ?

Évolutivité : pourrez-vous ajouter des portes, des badges, des fonctionnalités sans tout changer ?

Références : le prestataire a-t-il équipé des sites similaires au vôtre ? Demandez à visiter une installation.

Support : disponibilité du SAV, délais d’intervention, stock de pièces détachées, formation continue.

Phase 3 : Installation

Travaux préparatoires : passes de câbles, saignées, alimentation électrique, réseau. Coordonnez avec votre électricien et votre équipe IT si nécessaire.

Pose des équipements : lecteurs, gâches électriques, ferme-portes, centrale. Installation soignée, discrète, robuste.

Câblage : respectez les normes (NF C 15-100 pour l’électricité, EN 50173 pour les réseaux), étiquetez tous les câbles, testez la continuité.

Paramétrage : configuration de la centrale, enregistrement des badges, attribution des droits, réglages des horaires, tests.

Phase 4 : Formation et démarrage

Formation administrateurs : apprenez à créer/supprimer des badges, modifier des droits, consulter l’historique, extraire des rapports, gérer les incidents.

Formation utilisateurs : expliquez aux salariés comment badger correctement, que faire en cas d’oubli de badge, les règles de sécurité (ne pas prêter son badge).

Communication : informez tous les collaborateurs de la mise en place du système, de ses finalités, de leurs droits RGPD. Affichez les notes d’information réglementaires.

Phase pilote : démarrez avec un mode souple (portes non verrouillées, badges informatifs) pendant 1-2 semaines pour identifier les problèmes d’ergonomie, ajuster les droits, former progressivement.

Passage en production : activez les verrouillages, mode normal. Assurez une présence renforcée les premiers jours pour assister les utilisateurs.

Phase 5 : Exploitation et maintenance

Exploitation quotidienne : gestion des badges perdus/oubliés (procédure de dépannage), arrivées/départs salariés, visiteurs, incidents.

Maintenance préventive : visite semestrielle d’un technicien vérifiant lecteurs, gâches, alimentations, batteries, mettant à jour les firmwares. Budget : 500€-2 000€/an selon ampleur.

Évolutions : ajoutez des fonctionnalités au fil des besoins (intégration vidéo, module visiteurs, badges smartphones), bénéficiez des mises à jour logicielles.

Audits : annuellement, auditez votre système (utilisateurs obsolètes à supprimer, droits à ajuster, logs à archiver). Maintenez la conformité RGPD.

Clôtures de l’Atlantique : votre partenaire contrôle d’accès

Clôtures de l’Atlantique ne se limite pas aux clôtures et portails. Nous sommes un intégrateur global de solutions de sécurité pour les professionnels de Loire-Atlantique.

Notre expertise contrôle d’accès :

Audit gratuit : nous analysons vos besoins, identifions la solution optimale (badges, biométrie, interphones), dimensionnons le système

Conseil technologique impartial : nous recommandons les technologies et marques adaptées à votre usage et budget, sans pousser au surééquipement

Installation clés en main : nos équipes maîtrisent tous les aspects (électricité, serrurerie, informatique, électronique). Chantiers propres et rapides

Intégration : nous interconnectons contrôle d’accès, vidéosurveillance, alarme, portails motorisés pour un système cohérent

Formation : nous formons vos équipes à l’administration et l’utilisation du système

Conformité RGPD : nous vous accompagnons dans vos obligations (registre des traitements, notes d’information, paramétrages sécurisés)

Maintenance et SAV : contrats de maintenance adaptés, interventions rapides en Loire-Atlantique, pièces détachées en stock

Nos réalisations : nous avons équipé plus de 100 entreprises en Loire-Atlantique depuis 2010, du cabinet d’avocat (3 salariés, 1 porte) à l’usine agroalimentaire (250 salariés, 40 portes). PME, ETI, artisans, professions libérales, industries, collectivités : tous bénéficient de notre expertise.

Nos atouts :

  • Connaissance du tissu économique local (zones d’activité de Carquefou, Saint-Herblain, Orvault)
  • Réactivité (interventions sous 48h en Loire-Atlantique)
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